
Stéphane Clor
Stéphane Clor - piccolo violoncello
Stéphane Clor crée de la musique avec des instruments à cordes, des objets et des systèmes électroniques rudimentaires. Son solo se déploie dans des équilibres fragiles entre les acoustiques des lieux et le timbre de son violoncelle piccolo parfois augmenté d’un ampli. Les sons extirpés à ses cordes préparées font apparaître une poésie de l’espace que le musicien sculpte en solitaire, entre incantations vibratoires et répétitions saturées.
Stéphane Clor creates music with string instruments, objects and rudimentary electronic systems. His solo unfolds in a fragile balance between the acoustics of the space and the timbre of his piccolo cello, sometimes augmented by an amplifier. The sounds extracted from his prepared strings reveal a poetry of space that the musician sculpts alone, between vibratory incantations and saturated repetitions.
stephaneclor.net
ENREGISTREMENTS
Wesserling (digital), 2021, HUIS ~ Soli and Architecture ~
violoncelle piccolo, préparations
enregistré en octobre 2021 au château d'eau de Wesserling
This recording of Stéphane Clor was made in an obsolete water tower on the Wesserling industrial site close to Mulhouse, France in October 2021. Driving from Strasbourg the previous day, Stéphane illustrated the landscape of the Alsace region with stories of his youth and his family’s history in the region’s potash industry (where both his grandfathers worked in a mine), the musical collectives between different cities and the initiatives to revive abandoned industrial sites by local communities.
Amidst all this is his very personal musical emancipation, firstly as a bass and double bass player (you need to start low) and his recent discovery of the violoncello piccolo with it’s smaller scale and 5 strings, which made him find a unique voice as a performer, improviser and composer.The 52 meter high cylindrical water tower’s inside is completely empty except for a metal staircase that climbs the concrete walls to the top.
Recording a long continuous session the next morning, without any words exchanged (all was said before), the enormous overpowering echo of the tower envelopes us, but despite its impressive force, Clor’s precise manipulation of his instrument is the small movement that sets this sonic machine in motion.
by Christophe Albertijn
Processions (vinyle/digital) 2021, Les Noues
violoncelle piccolo, Roland JC-50, freeze & delay
enregistré en juin 2020 à la chapelle Saint-Jean, Mulhouse
« Processions » a été enregistré à la Chapelle Saint-Jean, à Mulhouse. Stephane Clor joue dans l’espace austère et réverbérant de l’édifice d’un violoncelle picolo, assis dans une grande solitude avec son instrument amplifié, les murs réverbérant chaque son, comme un jeu d’ombres sonores. C’est une écriture solitaire dans le corps de l’instrument, tout l’instrument, non pas que les cordes vibrantes, mais aussi le bois de la table, du manche, qui craque et résonne derrière les phrases musicales apparues dans le sillage de l’archet. Le premier titre se déroule comme une lente procession, hypnotique, rythme frappé sur les cordes et le bois, évoquant le cheminement intérieur, bruits de percussions ferreuses ; le violoncelle est préparé. Puis les cordes se mettent en vibration, à la façon de Tony Conrad, âpres, obstinées, circulaires, ça grince, éventre le corps mélodique, installe l’auditeur dans une inquiétude, une attente. Le son est tranchant, vif, instable, épuisant la poétique de l’écoute, comme si Stéphane Clor voulait empêcher une écoute rêveuse, confortable, mais voulait nous inquiéter à l’image du monde dans lequel nous tournons sans fin. Musique de bourdons et de brisures, comme le chant d’une horloge détraquée, tournant dans le désordre des sens, aiguilles arrêtées. Les pièces sont courtes, là où l’on aurait pu attendre de longues durations comme chez les minimalistes qui ont dû l’inspirer, le disque est construit à travers sept étapes, des respirations brèves laissées entre, et la procession repart vers … « En porte-à-faux entre présent et passé, entre imagination et souvenir, entre poésie et réalité, j’hésite, je louvoie, je titube, j’oscille et par moments je me sens bien près de perdre pied. » (Michel Leiris). C’est ici l’auditeur qui perd pied, ne sachant dans quel temps plié il se trouve, dans quelle procession elliptique il avance. Il se laisse aller et joui de ses sons qui pourraient ne jamais s’arrêter, continuer au-delà de notre présence.
par Michel Henritzi dans Revue&Corrigée, Juin 2021
Chapelle Saint-Jean (Processions) - vidéo 2021
violoncelle piccolo, Roland JC-50, freeze & delay
enregistré en juin 2020, Chapelle Saint-Jean, Mulhouse
Colonne III - vidéo 2021
violoncelle piccolo, fender blues junior, freeze & delay
enregistré en décembre 2020, Salle des colonnes, Strasbourg
presse
IT’S PSYCHEDELIC BABY MAGAZIN > Interview à propos de Wesserling par Joeri Bruyninckx
POINTBREAK.FR > Interview / propos recueillis par Guillaume Malvoisin en août 2020 au festival Météo à Mulhouse